Contraint à l'abandon à Indian Wells, Dominic Thiem est assez sérieusement touché à la cheville selon la presse autrichienne. De quoi l'éloigner des courts plusieurs semaines.
Dominic Thiem à Indian Wells. (M.Stockman/AFP)
Dominic Thiem va s'ajouter à la liste des absents du Masters 1000 de Miami. Selon la presse de son pays, l'Autrichien, touché à la cheville, va manquer trois à quatre semaines de compétition. Le site Krone cite le joueur : «J'espérais jouer à Miami mais l'option n'est plus sur la table». Thiem s'est blessé mardi au troisième tour du tournoi d'Indian Wells et a dû jeter l'éponge en cours de match. S'il revient dans les délais évoqués, il pourrait être de retour pour le début de la saison sur terre battue (Monte-Carlo commence le 16 avril), surface où il brille le plus depuis le début de sa carrière.
Confiné à domicile, l'Autrichien Dominic Thiem veut uniquement se concentrer sur les aspects positifs du confinement lié à la pandémie de Covid-19.
Il y a ceux qui broient du noir en imaginant que la saison ne reprendra pas en 2020. Il y a ceux qui tuent le temps en organisant des challenges. Il y a bien sûr les adeptes des « StanPairo ». Et il y a Dominic Thiem.
L'Autrichien, n°3 mondial au moment où le classement a été gelé, parvient à trouver du positif au confinement. « Je suis sûr qu'il y a des enseignements à tirer d'une telle période. J'espère que la société apprendra de tout cela et que nous réaliserons que la mondialisation à l'extrême, quand tout devient trop grand et trop rapide, n'est pas la bonne solution. Ce n'est pas bon pour la planète, pas bon pour les gens. J'espère qu'on reviendra à quelque chose de plus acceptable, plus responsable à l'avenir », a-t-il confié lors d'un entretien accordé à un de ses sponsors.
« FIFA 20 est probablement mon activité principale ces derniers jours. »
En attendant le jour d'après, Thiem s'occupe comme il peut. « Ma routine n'est pas très spectaculaire en ce moment. Je dors assez longtemps. Je fais du physique et j'essaie d'aller courir tous les jours. Je finis assez tôt vers 17 ou 18 heures. Ensuite, direction canapé et télévision. Je passe des coups de fil ou je joue à la Playstation avec des amis. FIFA 20 est probablement mon activité principale ces derniers jours. Nous sommes un groupe de 14 amis et nous jouons en ligne. C'est amusant. »
S'il reconnaît qu'une vie sociale normale lui manque, Thiem admet également trouver son compte dans le confinement. « Je suis passé de sur la route chaque semaine à coincé à la maison. Mais cela ne me dérange pas. Je passe du temps avec ma famille, mon frère et mon chien. Ce sont des choses que je n'ai pas si souvent l'occasion de faire. J'apprécie ce temps passé avec eux. »
Pas d'inquiétude pour quand sonnera la reprise Et si la reprise n'est pas encore programmée, le dernier finaliste de l'Open d'Australie ne s'en fait pas trop sur son niveau quand il faudra retrouver la compétition. « J'ai tellement joué au tennis dans ma vie. Garder la forme n'est pas difficile. Dès le moment où je pourrai m'entraîner avec une balle, les sensations reviendront très vite. »
publié le 12 avril 2020 à 14h17 mis à jour le 12 avril 2020 à 14h25
A l'instar de la France, plusieurs pays dans le monde ont opté pour le confinement pour combattre le coronavirus. Une mesure que Dominic Thiem veut voir tout le monde respecter.
Le coronavirus a totalement chamboulé le calendrier des sportifs. Alors qu’ils devraient être sur une pelouse, sur le parquet ou encore les courts, les athlètes de haut niveau s’occupent comme ils peuvent. Certains se servent de leur communauté pour rappeler les gestes sanitaires à suivre durant cette période difficile. Dominic Thiem, récemment arrivé à la place de numéro 3 mondial au classement ATP, s’est illustré dans ce domaine
« Le plus important est que tout le monde reste chez lui ! »
« Tu es physiquement à 100%, tu te sens prêt, mais tu ne sais pas quand tout reprendra. A priori, on recommencera à la mi-juillet. J'espère que tout ira comme prévu. Les challenges me manquent, la compétition me manque. Je ne souffre pas de gros désavantage, comme le classement a été gelé. Je suis certain que nous apprendrons de cette période difficile. Nous réaliserons que la mondialisation a été extrême. Tout est devenu rapide et grand. J'espère que nous serons plus responsables à l'avenir. Dans des moments comme celui-ci, le plus important est que tout le monde reste chez lui et contribue à maintenir tout le monde en bonne santé. » a expliqué Dominic Thiem, rapporté par Tennis Actu, dans une interview pour le média autrichien Krone.
Certains pays ont été plus affectés que d'autres par l'épidémie du Covid-19. Alors que le virus a fait plus de 15 000 victimes en France à ce jour, ce chiffre n'a pas dépassé les 400 en Autriche. Le pays Alpin, relativement épargné, prévoit donc une sortie du confinement. "C'est un paradis. La population est extrêmement disciplinée. Le virus et pris très au sérieux, et les mesures sont suivies à la lettre." disait récemment Dominic Thiem à propos de son pays.
Ainsi, le gouvernement Autrichien a fait savoir que la pratique de certains sports, compatibles avec la distance sociale, serait de nouveau autorisée à partir du 1er mai. Sont notamment compris le tennis, le golf, ou les sports équestres. "Bien sûr, les sports individuels où il n'y a pas de contact immédiat seront plus priorisés que les sports d'équipe où le contact physique est généralement inévitable." a annoncé le vice-chancelier et ministre des Sports Werner Kogler. D'ici deux semaines, Dominic Thiem, Dennis Novak ou encore Barbara Haas pourront ainsi reprendre leur entraînement. Une annonce que les joueurs Tricolores risquent d'attendre encore un moment...
Vous avez aimé cet article, partagez le ! Publié le 18/04/2020 à 21:15 par Titouan CAMY
Selon Kurier Sport, Dominic Thiem va reprendre le chemin des courts dès ce mardi. En effet, la pandémie liée au coronavirus est moins virulente en Autriche et le gouvernement qui autorise le sport dès le 1er Mai a semble-t-il accordé une dérogation pour les joueurs professionnels pour pouvoir jouer plus tôt comme c’est le cas déjà en Allemagne. « Ce ne sera pas quelque chose de spectaculaire. Un démarrage lent », a déclaré dimanche le manager de Thiem, Herwig Straka avant de rajouter : « Dans tous les cas, nous saluons ce règlement, qui donne aux meilleurs joueurs la possibilité de pouvoir à nouveau aller sur un court de tennis. »
Autorisé à s'entraîner en Autriche, le troisième joueur mondial a retrouvé la raquette, mardi.
Après plusieurs semaines sans jouer, Dominic Thiem a pu retrouver un court de tennis, mardi en Autriche. Le numéro 3 mondial a posté une photo de lui sur terre battue se réjouissant de la fin de cette longue période sans jouer. « On ne fera rien de spectaculaire, on va redémarrer lentement », a expliqué son manager Herwig Straka à APA, une agence de presse autrichienne. Le père du joueur, Wolfgang, a souligné : « C'est difficile d'avoir un but parce qu'on ne sait pas quand le jeu reprendra. » Le clan Thiem étudie les différents projets de reprise sur le continent.
Ce retour au jeu a été permis par les autorités. Le gouvernement autrichien a annoncé récemment que certains sports, pour lesquels il est possible de respecter la distanciation sociale (tennis ou golf par exemple), allaient pouvoir reprendre dès le 1er mai. Le finaliste du dernier Open d'Australie a pu anticiper de quelques jours grâce à une autorisation spéciale. « Nous saluons ce règlement qui donne aux meilleurs joueurs la possibilité de reprendre leur métier », a affirmé son manager Herwig Straka à APA.
publié le 22 avril 2020 à 09h16 mis à jour le 22 avril 2020 à 09h25
Désormais numéro 3 mondial, Dominic Thiem s’est fixé de très grands objectifs. L’entraîneur de l’Autrichien a d’ailleurs révélé les ambitions de ce dernier.
Avant que le tennis ferme ses portes à cause de la propagation du coronavirus, Dominic Thiem avait réussi à se hisser à la troisième place du classement ATP, prenant ainsi la place de Roger Federer dans le « Big 3 ». Mais l’objectif n’est pas seulement de rester sur cette marche du podium. Dans un live Instagram sur le compte de la Coupe Davis, Nicolas Massu, entraîneur de Dominic Thiem, a dévoilé les ambitions du joueur.
« On s’est clairement fixé le but d’atteindre la place de numéro 1 mondial ! »
« L’idée est de le faire progresser bien sûr, mais je dirais que cela est l’objectif de tous les coachs. Avec Dominic, on s’est clairement fixé le but d’atteindre la place de numéro 1 mondial. Je sais que Dominic fera tout pour essayer d‘y parvenir. C’est un joueur sérieux, bien éduqué, et dont le comportement est très apprécié par les fans. Je veux donc l’aider à réaliser ses rêves. Je sais que ce chemin sera long et que de mon côté je devrais toujours avoir en tête l’idée aussi de progresser en tant qu’entraîneur », a expliqué Nicolas Massu dans des propos rapportés par We Love Tennis.
Alors qu'un fonds de solidarité a été créé pour venir en aide aux joueurs mal classés, privés de revenus durant l'arrêt de toutes les compétitions, Dominic Thiem fait entendre une voix discordante avec la solidarité générale.
Alors que le monde du tennis s'est organisé pour venir en aide aux joueurs les plus mal classés, privés de tout revenu durant la période de confinement actuelle, l'Autrichien a fait valoir un avis qui tranche avec l'élan de générosité général. Alors qu'un fonds de soutien aux plus mal classés a été créé par les instances dirigeantes du tennis et que des initiatives privées, à l'image de celle de Stefanos Tsitsipas et Patrick Mouratoglou, naissent régulièrement, Thiem s'est démarqué lors d'une interview accordée au Kronen Zeitung.
« Beaucoup ne sont pas très professionnels. Je ne vois pas pourquoi je devrais leur donner de l'argent » Dominic Thiem
« Aucun de ces joueurs mal classés ne lutte pour survivre. Toute l'année, j'en vois beaucoup qui ne donnent pas tout au tennis. Beaucoup ne sont pas très professionnels. Je ne vois pas pourquoi je devrais leur donner de l'argent. » Thiem a précisé sa pensée. « Je préfère donner à des gens ou des institutions qui en ont vraiment besoin. Aucun métier au monde ne vous garantit un gros succès au début de votre carrière. Aucun des top joueurs ne se considère comme arrivé, rien n'est assuré et nous devons nous battre continuellement pour notre classement. »
«Je suis impatient de pouvoir de nouveau me dépenser sans compter sur un court » Dominic Thiem
Par ailleurs, Thiem a fait savoir que, malgré la possibilité de reprise des entraînements en Autriche, il ne comptait pas se remettre au tennis de façon forcenée : « Je ne prendrai part à une période d'entraînement suivie que lorsqu'un nouveau calendrier aura été établi et que nous aurons le feu vert afin de rejouer. Étant donné que la compétition ne va reprendre que dans trois ou quatre mois au plus tôt, il est impossible de s'entraîner sans aucune pause pendant tout ce laps de temps. Un mois de préparation physique sera suffisant. Je serai ensuite le premier heureux dès que le circuit reprendra ses droits. Je suis impatient quant au fait de pouvoir de nouveau me dépenser sans compter sur un court. La surface sur laquelle nous pourrons alors évoluer, ça m'est complètement égal. »
publié le 26 avril 2020 à 15h00
Nolette
Messages : 11166 Date d'inscription : 06/06/2015 Age : 73 Localisation : Paris
Sujet: Re: DOMINIC THIEM Dim 26 Avr 2020 - 22:45
Quel dédain envers les joueurs ! Il a oublié, Thiem, qu'il a été challenger et au bas du tableau !
Par une meilleure utilisation de la prize money, Novak Djokovic souhaite aider les joueurs les plus démunis avec Rafael Nadal et Roger Federer. Un projet qui n’a pas plu à Dominic Thiem. Après des déclarations très fortes, l’Autrichien est revenu sur ses propos.
« Aucun des joueurs les moins bien classés n’a à se battre pour sa vie. J’ai vu des joueurs du circuit ITF qui ne s’engagent pas à 100 % dans ce sport. Beaucoup d’entre eux ne sont pas très professionnels. Je ne vois pas pourquoi je devrais leur donner de l’argent. Je préfère faire des dons aux personnes et aux institutions qui en ont vraiment besoin. » a expliqué Dominic Thiem dans une interview il y a quelques jours. Le troisième mondial au classement ATP semblait ne pas du tout être d’accord avec le projet de Novak Djokovic, bien accompagné par Rafael Nadal et Roger Federer, qui a pour objectif d’aider les joueurs les plus démunis. Toutefois, le joueur autrichien est revenu sur ses propos.
« Je ne voulais pas le dire de façon aussi blessante. »
« Il y a des détails, quelques petites choses qui me dérangent dans tout ça. Il y a 2000 joueurs dans le classement mondial, ceux qui sont en bas de l’échelle en font définitivement partie. Je ne vais pas changer d’avis sur ce que j’ai dit et sur le fait qu’il y a certains joueurs que je ne voudrais pas soutenir. C’est pourquoi je préfère de loin que nous, les joueurs, nous devons choisir qui en a vraiment besoin et qui mérite vraiment de bénéficier de l’aide. » a expliqué Dominic Thiem dans une interview pour Krone Sport dans des propos rapportés par We Love Tennis avant de revenir sur ses premières déclarations. « Mes déclarations m’ont paru un peu dures, je ne voulais pas le dire de façon aussi blessante. Mais une chose est vraie, et ce n’est pas seulement dans la période actuelle, il y aura toujours des personnes ou des organisations qui auront plus besoin de notre aide que n’importe quel sportif. »
Dominic Thiem a récemment refusé de mettre 1€ dans le projet de Novak Djokovic. L’Autrichien a reçu de nombreuses critiques pour ne pas vouloir aider les plus démunis. Nick Kyrgios n’a d’ailleurs pas manqué de donner son avis.
« Aucun des joueurs les moins bien classés n’a à se battre pour sa vie. J’ai vu des joueurs du circuit ITF qui ne s’engagent pas à 100 % dans ce sport. Beaucoup d’entre eux ne sont pas très professionnels. Je ne vois pas pourquoi je devrais leur donner de l’argent. Je préfère faire des dons aux personnes et aux institutions qui en ont vraiment besoin. » avait expliqué Dominic Thiem dans une interview il y a quelques jours. Le troisième joueur mondial au classement ATP s’opposait fermement au projet de Novak Djokovic qui consiste à aider les joueurs les plus démunis. Nick Kyrgios a alors voulu remettre Thiem à sa place.
« Il ne comprend toujours pas »
« Il ne comprend toujours pas. Nous, au sommet, sommes beaucoup trop payés et il n’y a pas assez pour tout le monde. Il s’agit d’aider là où nous pouvons, professionnels ou pas, mets-toi un peu à leur place. » a lâché Nick Kyrgios dans un Live Instagram et dans des propos rapportés par We Love Tennis. Dominic Thiem a d’ailleurs tenu à revenir sur ses déclarations dans une interview publié ce mercredi. « Mes déclarations m’ont paru un peu dures, je ne voulais pas le dire de façon aussi blessante. Mais une chose est vraie, et ce n’est pas seulement dans la période actuelle, il y aura toujours des personnes ou des organisations qui auront plus besoin de notre aide que n’importe quel sportif. » a expliqué Thiem dans une interview pour Krone Sport.
Le capitaine de l’équipe d’Australie, mais aussi ex-numéro 1 mondial, Lleyton Hewitt s’est exprimé au sujet de la sortie médiatique de Dominic Thiem au sujet du fonds de soutien validé par les instance du tennis. Lleyton n’a jamais mâché ses mots, et il soutient à 100 % la position de l’Autrichien comme il l’a expliqué au média de son pays The Age : « Je connais Dominic et je comprends parfaitement ce qu’il dit au sujet du fonds de soutien. Personne n’a de problème à donner de l’argent à une organisation pour ceux qui en ont le plus besoin, mais ce qui a été collecté est totalement disproportionné. Nous avons tous rencontré des joueurs de tennis mal classés qui, jour après jour, ne font pas assez d’efforts et sont incapables de se donner à 100 % pour maximiser leur potentiel et progresser dans notre sport. Cela n’a pas de sens que les garçons proches de la 100eme position soient tenus de donner de l’argent à ceux contre lesquels ils ont concouru pour élever leur niveau et atteindre le top 100. »
Dominic Thiem est plus généreux qu’on le pense, il a fait quelques tours de piste en compagnie de Nicolas Langman, joueur de tennis en fauteuil et cela dans le cadre du WFL World Run
Dominic Thiem est plus généreux qu’on le pense, il a fait quelques tours de piste en compagnie de Nicolas Langman, joueur de tennis en fauteuil et cela dans le cadre du WFL World Run
Pour la lutte contre les maladies qui touchent la moelle épinière, Dominic Thiem a participé dimanche à une course à distance organisée par la fondation « Wings for Life World Run ».
Organisée par la fondation « Wings for life World Run » pour aider à guérir les lésions à la moelle épinière, une course à distance a réuni dimanche 77 000 participants dont Dominic Thiem. L'Autrichien a couru au côté de son compatriote Nico Langmann, 18e mondial en tennis en fauteuil. Les frais d'inscription ont été reversés intégralement à la lutte contre ces maladies.
Alors que la saison de tennis est actuellement à l’arrêt, Dominic Thiem a un avis tranché sur le retour sur les courts.
Le tennis a lui aussi dû s’adapter face à la crise du coronavirus. Face à la crise sanitaire, le circuit a été suspendu et pour le moment, personne ne sait quand la saison reprendra. En attendant, d’en savoir plus, les joueurs doivent donc prendre leur mal en patience avant de retrouver les courts. S’il sont beaucoup à espérer reprendre la compétition le plus rapidement possible, Dominic Thiem a lui un avis bien différent. Pour l’Autrichien, la solution serait de reprendre... en 2021.
« Mieux de reprendre en 2021 » Rapporté par TennisActu, Dominic Thiem a donc fait une grande annonce pour la reprise de la saison. Le numéro 3 mondial a ainsi lâché : « Amener tous les joueurs du monde entier à une seule place me paraît compliqué. Mon avis, c’est que ce serait mieux de reprendre en 2021 avec les tournois en Australie ». A voir maintenant si cela sera le scénario privilégié par les instances du tennis...
À partir du 25 mai, Dominic Thiem va participer à un tournoi national en Autriche. Le numéro 3 mondial sera en concurrence avec quinze autres joueurs autrichiens.
L'Autriche s'est organisée pour faire revenir la compétition sur son sol. Un tournoi national de simples va être lancé avec les meilleurs joueurs et joueuses locaux à partir du 25 mai, a révélé la presse du pays. Le numéro 3 mondial Dominic Thiem sera le visage le plus connu de l'événement qui rassemblera 16 hommes et huit femmes à Südstadt. L'autre Autrichien du Top 100, Dennis Novak, et le vétéran Jürgen Melzer, qui s'est concentré sur le double depuis le début de la saison, seront également de la partie.
Melzer, le père de Thiem et le directeur du tournoi de Kitzbühel Alexander Antonitsch sont aux manettes de cet événement. Le tournoi répondra aux normes pour se protéger du coronavirus. Il n'y aura pas de spectateurs ni de ramasseurs ou de juges de ligne mais un arbitre de chaise présidera les débats.
Les rencontres seront diffusés en direct sur internet et une télévision autrichienne (ServusTV) a acheté les droits de diffusion de celles disputés par Thiem. Un prize money total de 151 750 euros sera mis en jeu.
Dans une vidéo postée samedi soir, la joueuse algérienne Ines Ibbou répond à Dominic Thiem, qui ne souhaite pas participer au fonds de soutien pour les joueurs mal classés. La 620e mondiale raconte aussi son parcours, semé d'embûches. Un témoignage poignant et révélateur.
« Cher Dominic... » Dans une vidéo de près de dix minutes, postée samedi soir sur ses réseaux sociaux, Ines Ibbou s'adresse directement à Dominic Thiem. Il y a deux semaines, l'Autrichien, n°3 mondial et récent finaliste de l'Open d'Australie, avait expliqué ne pas vouloir contribuer au fonds de solidarité pour les joueurs mal classés, proposé par Novak Djokovic puis finalement mis en place par les instances du tennis professionnel (plus de 6 millions de dollars rassemblés par l'ATP, la WTA, l'ITF et les quatre Grands Chelems).
« Aucun de ces joueurs mal classés ne lutte pour survivre, avait expliqué Thiem dans une interview accordée au Kronen Zeitung. Toute l'année, j'en vois beaucoup qui ne donnent pas tout au tennis. Beaucoup ne sont pas très professionnels. Je ne vois pas pourquoi je devrais leur donner de l'argent. » Ines Ibbou, joueuse algérienne de 21 ans, 620e mondiale, ex 23e mondiale juniors, lui a répondu. Elle raconte le parcours d'une femme d'origine sociale très modeste qui s'accroche à son rêve, malgré les nombreux obstacles :
« Cher Dominic, après avoir lu ta dernière déclaration, je me suis demandé ce qu'aurait été ma carrière, et donc ma vie, si j'avais été à ta place. Je me suis imaginé ce que ça aurait été d'avoir des parents profs de tennis quand j'ai touché une raquette pour la première fois, à l'âge de 6 ans, et que j'en suis immédiatement tombée amoureuse. Comme j'ai grandi dans les environs d'Alger, dans une famille très modeste, avec des parents qui n'avaient absolument rien à voir avec le monde du tennis, je ne peux pas m'empêcher de penser que ça aurait pu m'aider. Mais je ne te le reproche pas.
Et j'ai arrêté d'y penser, parce qu'après tout, on ne choisit pas là où on naît. Je réalise maintenant la chance que j'ai d'avoir des parents comme les miens, que j'aime plus que tout et que je n'échangerais pour rien au monde. Tu sais, dans un pays comme le mien, ce n'est pas facile pour une femme d'être athlète de haut niveau. Je ne remercierai jamais assez mes parents pour leur soutien et tous les sacrifices qu'ils ont consentis pour que je puisse poursuivre mon rêve.
Si seulement tu savais, Dominic...
« On ne savait même pas sur quelle surface on jouait. C'est du gazon ? C'est de la terre battue ? "L'Afrique", comme ils disent »
Au moins, on peut compter sur les installations locales. Oups ! Savais-tu qu'en Algérie, les tournois juniors ITF sont très, très rares et qu'il n'y a pas le moindre tournoi pro ITF, ATP ou WTA ? Qu'il n'y a pas un seul entraîneur sur le circuit international ? Qu'il n'y a pas le moindre court indoor ? Je ne sais pas comment c'était pour toi, mais pour nous, là-bas, s'il pleut pendant une semaine, on bosse notre revers... à la salle de sport. Et je ne parle même pas de la qualité des installations ou des courts... On ne savait même pas sur quelle surface on jouait. C'est du gazon ? C'est de la terre battue ? "L'Afrique", comme ils disent.
Mais ne te méprends pas. Ça ne m'a pas empêchée de construire ma propre route et d'être l'une des meilleures joueuses du monde à 14 ans. J'ai remporté mes premiers points WTA en gagnant un 10 000 dollars au même âge. Plutôt impressionnant, non ? Comme toi, j'ai atteint les sommets des classements juniors. Pas le top 10, mais 23e mondiale. Pas si mal pour une Africaine, non ? C'était tellement improbable que beaucoup de journalistes m'ont appelée "le miracle du tennis". Ce n'est pas une blague ! Très peu de jeunes Africains l'ont fait avant moi, disaient-ils. Et aucun dans mon pays.
« Tu sais, en Afrique, le budget pour un athlète finit rarement dans son compte en banque, si tu vois ce que je veux dire... »
Si j'avais fait partie de ton monde magique à l'époque, j'aurais probablement attiré l'attention de nombreux sponsors et la fédération aurait pris soin de moi. Mais ça ne s'est pas passé comme ça. Des sponsors, tu dis ? Adidas ? Nike ? Wilson ? Prince ? Head ? Ils n'existent même pas en Algérie ! À part quelques équipements et le soutien de petites entreprises locales, j'ai seulement reçu le minimum pour couvrir ma participation aux Grands Chelems juniors. Et tu sais, en Afrique, le budget pour un athlète finit rarement dans son compte en banque, si tu vois ce que je veux dire...
Je me suis demandé ce qui aurait pu changer pour moi à ce moment-là si j'avais fait partie de ton cercle proche. Si j'avais partagé le même environnement, les mêmes règles. Comme être capable de décider quand c'est le meilleur moment pour passer sur le circuit pro. Personne n'en sait rien en Algérie. Si j'avais eu un budget raisonnable, quel impact cela aurait-il eu sur ma carrière ? Ça aurait changé toute ma vie ! Je chéris le jour où j'aurai les moyens d'offrir un cadeau à mes parents. Je rêve de ce jour...
La meilleure joueuse du pays, au sommet du classement junior, mais pas un centime en poche. C'est ironique, tu ne crois pas ? Je ne suis pas sûre que ça se serait passé comme ça dans ton pays ou dans n'importe quel pays européen. Mais ça ne m'a pas arrêtée. Quand tout était en train de s'écrouler et me poussait vers la fin de ma carrière, j'ai eu la chance de recevoir un coup de main. Des gens qui ont pris soin de moi, qui m'ont fourni le minimum vital : de la nourriture et un endroit où dormir. Certains m'ont aidée en me fournissant gratuitement du matériel, d'autres avec le travail physique.
« J'espère toujours réaliser le rêve pour lequel j'ai sacrifié mon enfance, ma scolarité, mon adolescence, ma vie de famille, mes amis, mon argent, les anniversaires, les vacances, toute ma vie ! »
Ma situation était désespérée. Mais je me suis remise sur les bons rails et j'ai réussi mon passage vers les pros. Malheureusement, je me suis blessée au pire moment possible. Au moment où l'ITF a changé ses règles. Je ne suis pas sûre que ça t'ait vraiment affecté...
Les ressources financières sont la clé pour se remettre en forme. J'ai vraiment pu m'en rendre compte à ce moment-là. Mais, encore une fois, ça ne m'a pas arrêtée. Malgré toutes les difficultés, je me suis débrouillée pour revenir dans le classement WTA. Aujourd'hui, j'ai 21 ans et je suis autour de la 600e place mondiale. J'espère toujours réaliser le rêve pour lequel j'ai sacrifié mon enfance, ma scolarité, mon adolescence, ma vie de famille, mes amis, mon argent, les anniversaires, les vacances, toute ma vie !
Je me demande, Dominic, ça fait quoi d'avoir un entraîneur qui t'aide sur le circuit ? Un préparateur physique ? Un kiné ? Un coach mental ? Un staff rien que pour toi ? Je vis seule la plupart du temps. Je suis une femme solitaire qui voyage à travers le monde, généralement avec deux escales, toujours à la recherche du billet le moins cher. Qui sacrifie son temps, ses entraînements et son repos simplement pour postuler à un simple visa, sans garantie de l'avoir. Parce que, devine : pas de tapis rouge, pas de laisser passer, pas de Schengen. Et, j'oubliais, j'ai besoin d'un visa pratiquement partout. C'est un budget de plus...
J'étudie toutes les possibilités dans le calendrier, à la fois pour optimiser les coûts et essayer de gagner le maximum de points. Je loge loin des tournois pour réduire les coûts. Alternes-tu entre terre battue et dur d'une semaine à l'autre comme moi ? Finis-tu les tournois avec des trous dans tes chaussures comme moi ? Je fais toujours de mon mieux pour satisfaire les espoirs que les gens avaient quand j'étais junior, malgré le manque de financement.
« Dominic, cette crise inattendue nous plonge dans une période délicate et révèle la véritable nature des gens. Aider les joueurs, c'est aider le tennis à survivre »
Dominic, laisse-moi te demander : qu'est-ce que ça fait d'offrir un cadeau à tes parents ? Qu'est-ce que ça fait de les voir plus d'une fois par an ? De fêter ton anniversaire avec eux ? Je ne me souviens même pas du dernier anniversaire que j'ai célébré avec mes proches... Oui, tous ces sacrifices font partie du jeu, mais le court devrait décider de l'issue de ma carrière, pas mes ressources financières. C'est totalement injuste. Je fais avec tous les jours, sans me plaindre. Je me bats en permanence, en silence.
Cher Dominic, contrairement à toi, beaucoup partagent ma réalité. Juste un rappel : ce n'est pas grâce à ton argent qu'on a survécu jusqu'à présent, et personne ne t'a rien demandé. L'initiative est venue de joueurs généreux qui ont immédiatement fait preuve de compassion, avec classe. Des joueurs désireux de répandre de la solidarité et de trouver des solutions pour changer les choses. Des champions en toutes circonstances. Dominic, cette crise inattendue nous plonge dans une période délicate et révèle la véritable nature des gens. Aider les joueurs, c'est aider le tennis à survivre. Ce jeu est noble.
La signification du sport, c'est de distinguer les plus talentueux, les plus tenaces, les plus travailleurs, les plus courageux. À moins que tu ne veuilles jouer seul sur le court ? Dominic, je te l'ai dit, on ne t'a rien demandé. À part un peu de respect pour nos sacrifices. Des joueurs comme toi me font m'accrocher à mon rêve. S'il te plaît, ne gâche pas ça.
Ines Ibbou. »
publié le 10 mai 2020 à 14h45 mis à jour le 10 mai 2020 à 15h44
La joueuse australienne Arina Rodionova, actuellement 157ème, au classement WTA a pris ce jour sur son compte Twitter la défense de Dominic Thiem : « Je pense que certains vont me critiquer mais peu importe. Je pense que tout le monde devrait arrêter d’accabler Dominic Thiem parce qu’il ne veut pas contribuer au fonds de soutien. Indépendamment de l’argent qu’il a gagné dans sa carrière ou même cette année, c’est son argent, il peut en faire ce qu’il veut. Ce n’est pas de sa faute s’il y a des joueurs qui génèrent moins de revenus. Le problème c’est l’ITF, c’est à eux de prendre cela en charge. Nous ne devons pas détester Thiem car il ne veut pas partager ses revenus »
Publié le dimanche 10 mai 2020 à 14:24
Nolette
Messages : 11166 Date d'inscription : 06/06/2015 Age : 73 Localisation : Paris
Sujet: Re: DOMINIC THIEM Lun 11 Mai 2020 - 9:24
Thiemounet : on va l'appeler le pingre du tennis mondial !
Ceci dit : plus les particuliers donnent, plus l'Etat et les grosses organisations aux coffres bien remplis, en profitent ! Je donne raison à Dominic ! En France, les hôpitaux, la Recherche, les grosses institutions étatiques sollicitent le peuple !
tipou
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Sujet: Re: DOMINIC THIEM Lun 11 Mai 2020 - 21:23
L'argent que les joueurs donneront iront directement sur le compte en banque du joueur non à l'état
Nolette
Messages : 11166 Date d'inscription : 06/06/2015 Age : 73 Localisation : Paris
Sujet: Re: DOMINIC THIEM Lun 11 Mai 2020 - 21:53
Oui, bien sûr.
Mais je parle des organisations appartenant à l'Etat, comme les hôpitaux, les instituts de recherche qui sollicitent d'obtenir des dons de la part des particuliers. Le budget des hôpitaux est chaque année diminué considérablement. On a vu les grosses manifestations au cours de l'année dernière.
tipou
Messages : 150812 Date d'inscription : 05/12/2011
Sujet: Re: DOMINIC THIEM Lun 11 Mai 2020 - 21:56
Ah oui, ce sont toujours ceux qui sont en bas de l'échelle qui doivent plus mettre main à la patte