Handball
Les handballeuses françaises sont championnes olympiques !
8 août 2021
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Tokyo, JAPON - 8 août 2021 : les Françaises fêtent la première médaille olympique de leur histoire.
Photo de Maja Hitij/Getty Images
Les Bleues sont championnes olympiques pour la première fois de leur histoire !Elles l’emportent 30-25 sur l’équipe du ROC, au Stade national de Yoyogi ce dimanche 8 août, au terme d’une finale très haute intensité où la gardienne
Cléopatre Darleux a été quasi-infranchissable pendant de nombreuses minutes alors que les attaquantes réalisaient des gestes de toute beauté.
Et quelle belle revanche sur ces handballeuses du ROC qui les avaient battues en finale du tournoi olympique à Rio 2016, mais aussi, de façon anecdotique désormais, en phase de groupe à Tokyo 2020. Les Tricolores avaient déjà battu la Russie en finale des Championnats du monde en 2018 (24-21).
La France avait donc déjà été sacrée championne du monde et championne d’Europe. Elle est désormais championne olympique, sous les applaudissements des hommes qui, la veille, ont remporté
leur troisième couronne aux JO et qui étaient présents au stade de Yoyogi pour soutenir les leurs. Ce n’est que la troisième fois de l’histoire que les équipes masculine et féminine d’une même nation remportent l’or olympique en handball, après l’URSS en 1976 et la Yougoslavie en 1984.
Toutes les stats de cette magnifique finale sont ici.« Il y a beaucoup d’émotions qui remontent », déclarait Allison Pineau. « J’ai une pensée pour Siraba [Dembélé-Pavlović] et Orlane [Kanor], qui ont été blessées… Je suis contente pour Amandine [Leynaud] et Blandine [Dancette] qui vont arrêter leur carrière internationale. Je savais qu’on allait aller au bout, et gagner cette finale de cette manière, c’est fabuleux. Les mecs nous ont mis la pression, il fallait gagner. Mais on a un peu l’habitude ! »
« La défense est l’identité de cette équipe. On voulait fermer la boutique, et on l’a fermée. Cette finale, les gens l’ont vécue sereinement, ça change ! On se revoit à Paris ! »
« Comme toujours mais encore plus, une défense et des gardiennes extraordinaires », soulignait Olivier Krumbholz, le sélectionneur des Bleues depuis 1998. « On voulait bloquer Anna Vyakhireva et ça nous a donné de l’énergie en attaque. On a vu du beau jeu. Quand ça a poussé fort, il y a eu de la tension mais on a mis 30 buts, on a mené pendant quasiment toute la partie. Tout le monde a beaucoup travaillé, avec des leaders qui ont structuré les réponses à apporter en attaque et en défense. »

Le film de la finale
Les Bleues ont fait preuve d’une belle maîtrise offensive dans une première période marquée par l’obtention de 6 jets à 7 mètres pour la France, pour 5 transformés, mais aussi deux suspensions de deux minutes de chaque côté : Polina Kuznetsova et Polina Vedekinha côté ROC, Océane Sercien Ugolin et Grâce Zaadi côté français.
La jeune Pauletta Foppa, dotée d’une précision et d’une maturité impressionnantes à seulement 20 ans, a été l’illustration de cette domination avec un 5/5 à la mi-temps. Elle finissait le match à 7/7.
De l’autre côté du terrain, Olivier Krumbholz n’était pas entièrement satisfait. « Ne vous laissez pas tasser en défense », répétait le sélectionneur lors d’un temps mort dans la première période alors que ses protégées venaient d’encaisser trois buts sans pouvoir y répondre au quart d’heure de jeu.
Autre fait marquant : la superbe parade de la gardienne française Amandine Leynaud sur un tir d’Anna Sen. Mais sur ce superbe geste, elle allait s’empaler sur un panneau d’affichage et semblait se blesser. Plus de peur que de mal puisque la joueuse du Győri ETO KC en Hongrie a poursuivi la rencontre.
Les Bleues menaient 15-13 à la mi-temps. Pour rappel, en finale des Championnats d’Europe 2018, elles menaient 13-12 (alors que leurs adversaires étaient devant 10-7 à la pause à Rio 2016).
La deuxième période reprenait sous les mêmes auspices, avec un nouveau jet de 7 mètres transformé par Allison Pineau, l’une des rescapées de la finale de Rio 2016 comme Béatrice Edwige, Amandine Leynaud, Estelle Nze Minko et Grâce Zaadi.
Et avec une nouvelle exclusion, de Kuznetsova encore une fois dans le camp ROC. Mais cela n’affectait pas les handballeuses du ROC, au contraire : elles égalisaient à 16 partout alors qu’elles étaient à -2. Mais les Françaises reprenaient leur avance de deux buts grâce à un doublé de Sercien qui recevait par la même occasion un coup de la part de Kseniia Makeeva.
La joueuse du ROC était donc exclue pour deux minutes à son tour, mais Coralie Lassource l’accompagnait quelques secondes plus tard. Sercien elle-même était exclue à dix minutes du terme.
Mais à ce moment-là, la France menait 24-19, en grande partie grâce aux exploits de la gardienne Cléopatre Darleux, auteur de 9 arrêts sur 21 tirs subis (43 %) sur l’ensemble du match, pendant que Grâce Zaadi tentait, et réussissait, des passes décisives à l’aveugle pour accroître l’avantage français.
Une nouvelle exclusion de Makeeva profitait à la France qui conservait son avance de +5. Surtout qu’à son retour sur le terrain, la joueuse de Rostov offrait un nouveau jet de 7 mètres aux Bleues que Pineau se chargeait de transformer pour aggraver l’écart à +6. Son exclusion deux minutes plus tard n’y changeait rien.
Les Bleues tenaient leur première médaille d’or olympique
Tokyo, JAPON - 8 août 2021 : la Française Grace Zaadi célèbre son but lors de la finale de handball féminin des Jeux Olympique de Tokyo 2020.Photo de Maja Hitij/Getty Images